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17 février 2011

Paquebot Colombie de la Cie générale transatlantique

Le paquebot Colombie, construit à Dunkerque par les Ateliers & chantiers de France pour la Compagnie générale transatlantique, fut lancé le 18 juillet 1931 pour desservir la ligne des Antilles.
Bien qu'il ne soit pas affecté à la ligne la plus prestigieuse de la compagnie (Le Havre - New York), il est un navire élégant et confortable dont les passagers conservent un souvenir agréable. Il navigue également dans des eaux plus froides puisque desservant à partir de 1937 la ligne Le Havre - Leningrad, toujours bien sûr, pour le compte de la Transat. De même, il effectue en été plusieurs croisières sur des itinéraires variés.

Vacances d'hiver aux Antilles et sur le continent latino-américain
par Colombie de la CGT. Le paquebot possédait alors encore ses deux cheminées qu'il devait perdre en septembre 1948. Affiche dessinée par E. Kealey (vers 1935)
et destinée à la clientèle britannique. (coll. agence Adhémar)


Durant la guerre, il servira comme transport de troupes pour la campagne de Norvège au printemps 1940 et le rapatriement des Français de Syrie en 1941 avant d’être utilisé par les États-Unis en 1944. Il devient alors navire-hôpital de l’U.S. Army sous le nom de Aleda E. Lutz (du nom d'une infirmière militaire américaine particulièrement active et décédée au cours d'une intervention). Il effectue deux voyages entre les U.S.A. et l’Europe puis est transféré dans le Pacifique.

Restitué à la compagnie française en avril 1946, il est remis en état par les chantiers néerlandais de Schelde à Vlissingen. Il en ressort avec une silhouette modifiée par la suppression d’une cheminée et retrouve en novembre 1950 la ligne des Antilles après avoir repris son nom initial.

On le verra également, de temps à autre, effectuer des rotations sur la ligne Bordeaux - Casablanca. En 1964, après sa vente à l’armement grec Typaldos, il devient Atlantic puis Atlantica avant d’être démoli en 1974.







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10 août 2010

17 août 1950 : voyage inaugural du paquebot Liberté


Le 17 août 1950, un nouveau navire de la Compagnie générale transatlantique prend au Havre le départ de son voyage inaugural vers New York. Il a la particularité d'avoir été lancé en août 1928 et d'avoir déjà servi sur l'Atlantique Nord mais pour une autre compagnie, allemande, le Norddeutscher Lloyd. Depuis, la guerre a ravagé l'Europe et refondu les économies des nations. Il a fallu faire du neuf avec ce qui a pu être récupéré. Ainsi de ce navire à l'histoire mouvementée.

Au milieu des années vingt, la commande de deux navires Bremen et Europa à la silhouette quasiment identique marque la volonté de l'Allemagne et du Norddeutscher Lloyd de revenir sur la scène maritime internationale après la signature jugée humiliante du traité de Versailles. Des deux frères, Europa est l'aîné, lancé le 15 août 1928 par le chantier Blohm & Voss de Hambourg. Cependant un grave incendie survenu en mars 1929, pendant sa période d'armement, retarde sa mise en service entre Bremerhaven et New York. Mais c'est pour mieux triompher : il remporte le record de vitesse de la traversée de l'Atlantique dès sa première traversée dont le départ a enfin lieu le 19 mars 1930.

Les deux frères Bremen et Europa sous pavillon allemand en 1930 (image Bundsarchiv)

Il s'agit là de sa seule traversée victorieuse mais il reste un fidèle de la ligne jusqu'à l'éclatement du conflit de 1939 auquel il ne participe que de loin : il sert de dépôt de la Kriegsmarine dans les ports allemands. En 1945, saisi, il prend le pavillon américain et le nom de USS AP 177 Europa pour rapatrier les soldats vers les USA. Il ne doit plus servir le pavillon allemand ; il est attribué à la France en 1946 au titre des dommages de guerre. Logiquement, c'est la "Transat" qui en hérite pour compenser, si possible, la perte de Normandie. Le 14 juillet 1946, un mois après son retour en Europe, il est officiellement baptisé Liberté. La date est symbolique, le nom ne l'est pas moins à l'issue de la période trouble qui vient de s'achever. Mais surtout, proche de sa traduction anglaise, il est facile à prononcer pour la clientèle américaine qu'il s'agit de capter à nouveau. On aurait pu penser les péripéties terminées pour ce paquebot. Loin de là…

Le 8 décembre 1946, au Havre où le navire est mouillé au milieu d'un bassin, le vent souffle fort, très fort. Si fort que, les amarres rompues, le paquebot dérive et aborde l’épave de Paris, qui depuis 1939 n'a pas encore été relevé. S'ensuit une brèche sous la ligne de flottaison. Le navire s'enfonce. Son renflouement, opération toujours délicate, va durer plusieurs semaines, de janvier à avril 1947. Puis c'est le voyage vers St Nazaire et les Chantiers de Penhoët pour y subir une refonte longue et complète : changement des chaudières, renforcement de la coque, installation d'une nouvelle décoration…

Le grand salon

Le fumoir de première classe

Le salon bibliothèque

Café de L'Atlantique

La chapelle de première classe

La piscine
La salle de spectacle,
le salon de musique de première classe.


Après plus de deux ans de travaux, commence ce 17 août 1950 une seconde carrière. Menée avec Île de France comme compagnon de route, elle se déroule dans le calme de la paix retrouvée. La fidèle clientèle de la French Line retrouve à bord la qualité de l'accueil et de l'hôtellerie tant renommés. Les suites de première classe portent des noms évocateurs de la géographie française, comme sur Normandie dont Liberté emporte certains éléments décoratifs qui ont pu être préservés.

Le paquebot Liberté entrant au Havre encore en ruines.

En janvier 1962, lors de l'entrée en lice de France, nouveau (et dernier...) fleuron de la Transat, Liberté est retiré du service. Selon les chiffres de la compagnie, de 1950 à 1961, il a effectué 200 voyages, transporté plus de 400 000 passagers et parcouru plus de 1,3 millions de milles. L'ancien allemand est démoli en Italie au cours de l'année.



Tous clichés © Agence Adhemar


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19 avril 2010

Nos grands paquebots : Versailles

Nos grands paquebots : Versailles (ex-Hammonia de la Hapag) de la Compagnie générale transatlantique (1883-1914)

Acheté par la Transat en 1889, il effectuera la plus grande partie de sa carrière pour cette compagnie sur la ligne transatlantique d'Amérique centrale depuis Marseille et terminera sur Bordeaux-Casablanca. (source French Lines)

23 février 2009

Paquebot Flandre

Flandre (1952-1995) de la Compagnie générale transatlantique (CGT)
Sister-ship dAntilles, il est affecté à la ligne Le Havre-Southampton-New York en remplacement de De Grasse jusqu’à l’entrée en service de France en 1962. Repeint en blanc, il servira sur la ligne des Antilles et de l’Amérique centrale. Il est vendu à Costa fin 1967. Rebaptisé Carla C., il servira à la croisière. Il est détruit partiellement par le feu au Pirée alors qu'il porte le nom de Pallas Athena. Il est démoli en Turquie en 1995. (source French Lines)
Pour les passionnés de logistique, précisons que cette carte porte au dos une publicité pour les Messageries nationales, agent de la CGT (son slogan : Rapidité-Sécurité-Economie) et précise les dates de départs réguliers entre Lyon et New York de containers plombés. Liaison effectuée en onze jours à bord de Flandre, Liberté et Ile-de-France. Par exemple : Départ de Lyon le 28 juin, départ du Havre sur Flandre le 1 juillet, arrivée à New York le 7 juillet. Ce qui ne fait d’ailleurs que dix jours, sans doute parceque les marchandises doivent être remises au plus tard la veille du départ de Lyon. Ce programme devait être mis à jour régulièrement car les sept dates indiquées ne courent que du 14 juin au 16 juillet, sans précision d’année.