23 juin 2009

La chasse à la baleine décrite par Duhamel du Monceau

A l'heure où se pose de nouveau la question de la survie des baleines, il est intéressant de noter que les Français, il y a longtemps, en furent aussi de grands pêcheurs devant l'Eternel. C'est ce dont témoigne Duhamel du Monceau* dans son Traité général des pêches et histoire des poissons publié au XVIIIe siècle.

Chasse à la baleine au XVIIIe siècle

Amarrage de la baleine le long du navire.

Intérieur du baleinier. On extrait l'huile et on la clarifie à bord.

Au XIXe siècle, ce sont de véritables usines flottantes qui accompagnent les baleiniers sur les lieux de chasse.

*Henri-Louis Duhamel du Monceau (1700-1782) fit des études scientifiques au jardin du Roy, actuel jardin des plantes, en 1724. Associé-botaniste à l’Académie des sciences en 1739, inspecteur général de la Marine en 1739, membre de l’Académie des sciences de Paris et de la Société royale de Londres, Duhamel du Monceau écrivit en 1745 un Essai sur la conservation des grains et en 1747, un Traité de la fabrique des manœuvres pour les vaisseaux ou l’art de la corderie perfectionnée. On lui doit aussi un Traité de la culture des terres (1750), un Traité général des forêts (1755-1767), un Traité des arbres fruitiers (1768) ainsi qu’un Traité général des pêches et histoire des poissons (1763-1782). Il fonda en 1765, l’Ecole des ingénieurs constructeurs de la Marine (génie maritime).

Traité général des pêches

Commencé vers 1720 par Le Masson du Parc, commissaire ordinaire de la Marine et inspecteur général des pêches, le Traité général des pêches s’inscrivait dans le monumental projet éditorial entrepris par l’Académie des sciences sous l’impulsion de Colbert puis du Régent : la Description des Arts et Métiers. Après la mort de Le Masson du Parc, survenue en 1741, le projet fut repris par Henry-Louis Duhamel du Monceau, alors inspecteur général de la Marine, qui s’attacha personnellement à cette entreprise. Aidé de ses neveux Fougeroux, Duhamel du Monceau en poursuivit la réalisation pendant une trentaine d’années, mais n’en publia qu’une petite partie (Traité général des pêches et histoire des poissons) : sa mort l’empêcha de la mener à son terme. Le Masson du Parc avait rassemblé une importante documentation iconographique destinée à accompagner tous les rapports manuscrits, et que Duhamel du Monceau recueillit et augmenta en 1767-1772. Conservée dans la famille de Duhamel du Monceau au château de Denainvillers, cette documentation fut vendue à partir de 1932.
Le don de sa collection de modèles de navires et de machines d’arsenaux au roi Louis XV en 1748 doit être considéré comme l’acte fondateur d’une collection nationale. Il reste conservateur de la Salle de Marine jusqu’à sa mort en 1782. (source Musée de la Marine)